
Tous les êtres vivants veulent vivre.
L’être humain est une des rares créatures qui, à cause de souffrances émotionnelles, en arrive à vouloir se tuer.
Certains dauphins, qui trouvent leur captivité insupportable dans les delphinariums, ferment leur évent jusqu’à mourir d’asphyxie.
La première question qui vient à l’esprit, lorsqu’une personne met fin à ses jours ou tente de le faire, c’est : Pourquoi ?
Beaucoup a été dit ou écrit sur le suicide, comme ce livre de Marc La Mola et Laure Garcia, aux Éditions Ring :
W. était sportif, n’avait jamais bu une seule goutte d’alcool, pourtant il s’était laissé tomber, il avait abandonné. Après avoir quitté le commissariat, après nous avoir laissés dans notre bureau de cinq mètres carrés du 15 rue Jean Mermoz, édifice aux pierres rouges, vieillissant, lugubre, aux barreaux de fer tordus. Après nous avoir fait un signe de la main, il s’était engouffré dans son véhicule, il avait fait des tours de périphérique, intérieur puis extérieur, avant de se résoudre à rentrer chez lui.
Là, il avait vidé une bouteille entière de whisky, un liquide de 40 degrés d’alcool qui coulait dans ses veines, qui empoisonnait son sang et qui allait le conduire à presser la détente de son arme de service et à envoyer l’ogive brûlante sur sa tempe.
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Marc La Mola a été flic durant plus de vingt ans, lui-même a failli retourner son arme contre lui. De sa rencontre avec Laure Garcia, policière en activité, ancienne syndicaliste et ancienne vice-présidente nationale d’une association liée au ministère de l’Intérieur, est né cet ouvrage. Un livre choc qui braque aussi le projecteur sur le fonctionnement parfois opaque de l’ANAS (association d’utilité publique largement subventionnée par l’État). Ensemble, ils nous livrent leurs témoignages et pointent les différentes raisons qui peuvent conduire chaque flic à se mettre une balle dans la tête.
Les auteurs apportent également leur vision de ce que devrait être une vraie police républicaine et donnent leurs solutions pour tenter d’enrayer le fléau du suicide au sein des effectifs de police.
Marc La Mola et Laure Garcia souhaitent par-dessus tout que ce livre puisse aider de nombreux policiers et éveiller les consciences endormies.
La volonté de mourir résulte d’informations erronées qui font croire à la personne que la mort est la seule solution à son problème de vie.
Le Pont du Golden Gates a le second taux de suicide le plus haut du monde. La plupart des survivants à cette chute de 67 mètres et d’une durée de 4 secondes ont déclaré qu’à peine après avoir sauté, ils changeaient d’avis et réalisaient que le problème insurmontable qui avait motivé leur geste pouvait être résolu avec des solutions simples.
Le livre The Jumpers [Les Sauteurs], du Docteur Steve Taylor, cite le cas de Ken Baldwin qui avait sauté du Golden Gates :
À 10 heures du matin, Ken Baldwin a marché calmement sur le pont, puis il a sauté directement par-dessus la rembarde. Après toutes ces années à envisager le suicide, il a réalisé que finalement, il ne voulait pas mourir. Il l’a décrit ainsi : « Qu’est-ce que je suis en train de faire ? C’est la pire chose que j’ai jamais faite dans ma vie. » Il se rappelle avoir réalisé « Tout ce que j’ai cru irréparable dans ma vie était tout à fait réparable… sauf le fait d’avoir sauté. »
Une souffrance au-delà des chiffres
Le Centre de Prévention du Suicide rapporte qu’au cours des 45 dernières années, les taux de suicide ont augmenté globalement de 60 % à l’échelle mondiale !
Ce chiffre est un taux (pourcentage, proportion), donc il ne dépend pas de la croissance démographique.
Cette étude sur 45 ans débute à la date où l’OMS a commencé de recueillir les statistiques de suicide de ses États membres : 1950.
Donc, on ne connaît pas précisément la tendance avant cette date, mais si l’on se base sur des documents d’époque, il apparaît que durant l’Ancien Régime (avant la Révolution de 1789), les suicides étaient beaucoup moins fréquents qu’aujourd’hui.
Les études, statistiques et articles modernes sur le suicide accusent diverses causes comme l’homophobie, la dépression, les violences subies, l’isolement social, la précarité sociale, la position hiérarchique ou la profession (Wikipédia : Suicide en France, Libération : SOS d’une jeunesse en détresse Explosion du nombre de gestes suicidaires chez les adolescentes en 2021).
Pourtant, dans « l’ancien temps », quand les suicides étaient rares, il y avait beaucoup plus d’homophobie, de précarité et de misère.
Sachant que de nos jours, les pays avec le plus haut taux de suicide ne sont pas les plus pauvres :

Durant des siècles, des milliards d’être humains ont enduré des conditions matérielles terribles, famine, pauvreté, esclavage, guerre, infirmité, maladie, tyrannie… mais ils ne se sont PAS suicidés. Pas autant qu’aujourd’hui.
L’assassin habite au 36e dessous
Dire que la Dépression est une cause de suicide est une vérité de La Palisse.
Toute personne qui se suicide, fait une tentative ou nourrit des « idées de mort » EST en dépression (désespoir), qu’elle soit homosexuelle ou hétérosexuelle, riche, pauvre, homme, femme, jeune ou moins jeune, quelle que soit sa profession, qu’elle soit employée ou cadre, policier ou médecin, qu’elle subisse des violences ou non.
La dépression suscite la volonté de mourir.
La cause est mentale, émotionnelle, et non matérielle.
Le dictionnaire définit ainsi la dépression :
Grande tristesse, sensation de désespoir ou d’incapacité.
Quand le vague à l’âme devient tsunami
La vie est motivée par deux pôles d’attraction et répulsion : plaisir et douleur.
On recherche le plaisir, on fuit la douleur.
Ce plaisir et cette douleur peuvent être physiques ou émotionnels (fierté, sentiment de réussite, enthousiasme ; honte, sentiment d’échec, culpabilité, remord).
Lorsque la douleur persiste, la personne pense, réfléchit, pour trouver la cause du problème, le résoudre et mettre fin à la souffrance.
C’est ce processus de pensée/réflexion qui va dégrader son état émotionnel, car pour résoudre un problème, il faut avoir les bonnes données, les informations correctes.
Si elle tente de réfléchir à partir d’informations fausses ou manquantes, elle va ruminer, aboutir à des conclusions erronées supplémentaires, lesquelles entraîneront plus de réflexion, qui la conduiront à plus d’interrogations, plus de remise en question débouchant sur une dévalorisation personnelle, ce qui minera encore plus son moral… comme un ordinateur qui bogue sur une requête non aboutie, avec le sablier qui tourne, tourne, tourne…
Tôt ou tard, il y aura un crash du système.
Ce crash système, c’est la dépression.
Le devoir de vérité
Exemple : un policier, désireux d’accomplir son devoir (« Protéger et servir »), travaille sous les ordres d’une hiérarchie corrompue, dirigée par un État qui n’est pas au service de la population, mais sert les intérêts d’une oligarchie (élite) criminelle.
Ce policier sera confronté à des ordres contradictoires, des situations absurdes, des décisions « injustes » et des abus contraires à son idéal et ses motivations professionnelles.
Les psychologues et assistants sociaux, ces professions qui ont proliféré en même temps que les suicides se multipliaient, ne l’aideront pas à résoudre le problème.
Leur rôle est de protéger le système au détriment de l’individu. La psychologie est un moyen de contrôle qui pousse l’individu à « s’adapter à la société » (aussi corrompue soit-elle), plutôt que de la remettre en question.

Or, pour résoudre son problème, le policier devra faire face à cette vérité dérangeante : les criminels ne sont pas que dans la rue, ils ont infiltré le système qui lui donne ses ordres et lui paie son salaire.
Un policier est membre des forces de l’ordre.
Mais peut-il y avoir de l’ordre sans justice ?
Peut-il y avoir de la justice sans vérité ?
Résistance silencieuse
Donc, le premier devoir des membres des forces de l’ordre, aujourd’hui, c’est de remettre de la vérité dans un système pourri par les mensonges et une « loi du silence » qui interdit de les pointer du doigt.
Ce n’est pas évident, car la formation de cet agent l’a entraîné à obéir aux ordres sans discuter, à respecter la hiérarchie, ne pas poser de questions.
Et le chemin vers la vérité n’est pas sans risque (blâmes, sanctions, rapports, dénonciation à la hiérarchie, notes dans son dossier), comme on l’a vu avec la tribune des militaires.
Cependant, le pire blâme est celui qu’on s’adresse à soi-même.
La pire sanction est de se donner la mort.
La plus mauvaise note qu’on puisse trouver dans le dossier d’un policier, c’est un avis de décès.
Entrer en résistance est la seule solution au problème, même si personne n’a promis qu’une guerre, civile ou non, était facile.
Le combat des forces de l’ordre est sur deux fronts : contre les criminels de l’extérieur et contre les criminels de l’intérieur.
Constitué d’infiltration discrète et de prise des postes de commandements par des gens immoraux, ce combat est une guerre civile menée par les « élites » contre le peuple.
Pour comprendre le « Nous sommes en guerre » (guerre sanitaire ou bien guerre en Ukraine) répété une quinzaine de fois par Qui-vous-savez, il n’y a qu’à regarder où se trouvent les victimes : au sein de la population (faillites, effets secondaires, destruction de l’économie, perversion ou annulation de la culture, de l’éducation, des valeurs morales, dépressions, suicides…)
Les résistants de la Seconde Guerre mondiale, quand l’État français collaborait avec l’envahisseur nazi, savaient où était leur devoir, car ils avaient compris où était la vérité et où était le mensonge.
Leurs moyens étaient adaptés à leur époque, dans une guerre ouverte, physique, déclarée : réseaux clandestins (maquis), messages codés, désignation des traitres, actions radicales, armes, explosifs, etc.
À l’ère du numérique (caméras, Internet, surveillance électronique, fichage et traçage omniprésent), l’art de la guerre a évolué. C’est avant tout une « guerre de l’information » où les armes sont des mots, des idées.
Certains croient que les « idées », c’est du vent, que seule l’action physique a de la valeur…
Pourtant, si ces idées poussent des policiers à retourner leur arme de service contre eux-mêmes, c’est bien qu’elles ont un pouvoir.
On les appelle « idées noires », mais ce sont plutôt des idées fausses.
Je pense donc je suicide
Une personne heureuse est extravertie, son regard est tourné vers l’extérieur, les objets, les paysages, l’action physique…
C’est l’état le plus courant chez les jeunes enfants qui ne sont pas brimés par des adultes ni abîmés par une vie d’échecs et de problèmes.
Une personne malheureuse est introvertie, son regard est tourné vers l’intérieur, à ressasser des problèmes insolubles à cause d’informations fausses ou par manque de données correctes.
Une personne heureuse ne se suicide pas.
L’accumulation de pensées (idées, informations) fausses provoque une réaction en chaîne.
À chaque fois qu’on accepte un mensonge, aussi séduisant, aussi « vrai », aussi pratique, aussi utile qu’il paraisse, de fil en aiguille, une pensée après l’autre, ce mensonge va produire de nouvelles conclusions fausses, qui vont en entraîner d’autres, ce qui va créer un désordre mental croissant.
C’est comme lorsqu’un ordinateur est infecté par un virus. Informatique rime avec information.
Le virus « écrit » de nouvelles informations erronées dans les programmes de la machine, ces informations en produisent d’autres, jusqu’à provoquer un crash du système.
La vérité libère.
Les mensonges piègent.
Une personne piégée dans un problème « insoluble » devrait, avant d’aller voir dans l’au-delà si la solution s’y trouve, faire des recherches pour découvrir les vraies réponses à ses interrogations.
« Mais comment garder le cap vers la vérité, sur cet océan d’informations, de désinformation et fake news ?! »
Chaque être humain est équipé d’une « boussole » qui fonctionne ainsi…
– Très déprimant : information contenant un très haut pourcentage de mensonges ; « tu gèles ».
– Déprimant : information contenant un haut pourcentage de mensonges ; « tu refroidis ».
– Neutre : information contenant une part égale de mensonges et vérités ; « tu es tiède ».
– Plutôt réconfortant : information contenant plus de vérités que de mensonges ; « tu chauffes ».
– Enthousiasmant, passionnant : information contenant un haut, voire très haut, pourcentage de vérité ; « tu brûles ».
Dit plus simplement : notre cœur (intuition) nous renseigne mieux sur la réalité que ne le fait notre esprit (logique).
Pourquoi vivre, à quoi bon ?
Nous sommes là pour apprendre.
Chaque fois que nous nous dirigeons vers la vérité, la vie nous récompense avec du bonheur.
Inversement, chaque fois que nous nous égarons vers des mensonges, elle nous tape sur les doigts pour nous rappeler à l’ordre : pas par-là, mauvaise direction.
Les richesses matérielles et le plaisir physique peuvent faire croire que c’est faux, qu’il existe des gens malhonnêtes, menteurs, mais récompensés par la vie, des criminels heureux.
C’est une illusion.
Les personnes qui passent leur vie dans le mensonge ont acquis une grande capacité à mentir aux autres et à se mentir à eux-mêmes.
Ils vous sourient alors qu’ils vous détestent, ils rient quand ils sont secrètement en colère, ils affichent un contentement fébrile quand la honte, les regrets ou la frustration les ronge intérieurement.
On ne le voit pas, c’est camouflé derrière un masque, un déguisement de théâtre sous lequel leur véritable personnalité étouffe à chaque seconde de leur existence vide de sens.
Il n’y a pas de plus grande source de bonheur que l’amour-propre, le regard positif qu’on porte sur soi-même après avoir aidé les autres, parce qu’on se sait utile, valable, que ce soit envers nos proches ou à notre travail, parce que notre présence ou nos actes rendent le monde meilleur, même dans les petites choses.
Accusé, jugé, condamné à tort mort
Le sociopathe, le criminel, est étranger à ce sentiment, puisqu’il est nuisible pour son environnement. Par conséquent, quelle que soit l’émotion fausse qu’il affiche pour se protéger, il se sent misérable tout en se persuadant du contraire.
C’est aussi cette perte d’estime de soi qui pousse le candidat au suicide à se supprimer. Dans son cas, ce ne sera pas dû à ses mauvaises actions, mais à une fausse croyance d’avoir mal agi ou d’être bon à rien.
Souvent, ces idées lui viennent parce qu’il côtoie des gens malhonnêtes qui rejettent sur lui la responsabilité de leurs mauvaises actions.
Il n’existe pas de pire poison pour l’état mental d’une personne que les fausses accusations, les reproches injustifiés, qu’ils viennent des autres ou de soi-même.
Moralité : travailler sous les ordres de gens qui sabotent vos efforts tout en vous persuadant que le travail mal fait est de votre faute… c’est du suicide.
2 réponses sur « Prière de lire ceci avant de vous suicider »
https://odysee.com/@nadinetouzeau:9/Profilement_votre_11:e
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Je suis en train de regarder cette vidéo de Nadine Touzeau… très intéressant. Merci.
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