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Marina Abramović, quand la cuisine spirituelle est mal digérée

(Cliquez sur l’image pour voir la vidéo)

Devant son public, entre autres expériences, Marina Abramović s’est livrée aux performances suivantes :

— Rhytm 10, 1973, jouer au « Jeu russe » avec 20 couteaux, donnant des coups de lame entre ses doigts écartés, changeant de couteau à chaque fois qu’elle se coupait, ce qui arriva vingt fois, tout en enregistrant la performance et explorant la douleur.

— Rythm 5, 1974, couper et jeter ses cheveux, ses ongles de main et de pieds dans une large étoile en feu, puis sauter et rester au centre de l’étoile enflammée. Elle perdit conscience jusqu’à ce que le public s’en rende compte et qu’un docteur l’extirpe de cet espace privé d’oxygène par les flammes et la fumée.

— Rhytm 2, 1974, ingérer un médicament qui fit se contracter violemment ses muscles, puis après 50 minutes prit un autre médicament qu’on donne aux schizophrènes pour les calmer.

— Rhytm 4, 1974, s’agenouiller nue devant un énorme ventilateur industriel, puis se rapprocher jusqu’à ne plus pouvoir respirer et perdre conscience.

— Rhytm 0, 1974, s’assigner un rôle passif, avec le public qui agirait sur elle. Abramović plaça sur une table 72 objets que les gens étaient autorisés à utiliser selon leur bon vouloir ; un panneau les informait qu’ils n’étaient pas tenus responsables pour aucune de leurs actions. Certains des objets pouvaient procurer du plaisir, d’autres de la douleur ou même la blesser. Il y avait entre autres une rose, une plume, du miel, un fouet, de l’huile d’olive, des ciseaux, un scalpel, un pistolet et une seule balle. Pendant six heures, l’artiste a autorisé les membres du public à manipuler son corps et ses gestes sans qu’il leur en soit tenu rigueur. D’abord, le public ne fit pas grand-chose et resta très passif. Cependant, à mesure qu’ils réalisaient qu’il n’y avait aucune limite à ce qu’ils pouvaient faire, l’évènement devint brutal. À la fin de la performance, son corps fut dénudé, agressé et dégradé. Certains membres du public lui infligèrent des coupures sur le cou, l’un d’eux but son sang et ses vêtements furent découpés et retirés. Un autre toucha ses parties intimes et elle fut agressée sexuellement par plus d’une personne. Un couteau fut planté dans le bois entre ses jambes, et à la fin, l’un des protagonistes inséra la balle dans le revolver, le plaça dans sa main et le mit en position contre sa gorge, à quel moment une autre personne intervint pour mettre fin à l’évènement alors qu’une autre personne plaçait le doigt de l’artiste sur la gâchette.

Le sculpteur Nikola Pešić a reconnu qu’Abramović s’était intéressée toute sa vie à l’ésotérisme et au spiritualisme, mais que cela ne devait pas être confondu avec le satanisme qui était un système de croyances occultes différentes.

Personnellement, je pense qu’on ne doit pas accuser qui que ce soit d’avoir commis un crime, un délit ou de mauvaises actions tant que cela n’a pas été prouvé de façon évidente. C’est de la justice élémentaire, équitable. Les rumeurs ne font pas un tribunal acceptable.

La question qu’on peut se poser, cependant, en regardant cette vidéo, est celle-ci : si Marina Abramović était sataniste et que derrière la façade de ses performances publiques, elle effectuait de véritables rituels occultes, est-ce qu’elle l’avouerait, au risque de briser sa carrière ?

En 2018, Marina Abramović a rencontré un collègue artiste, presque un concurrent, dans des circonstances pittoresques.

Vaclav Pisvejc était un artiste débutant qui avait déjà fait parler de lui dans le monde des galeries de peinture – une photo le montrait allongé nu sur un tas d’argent le long d’un trottoir public, brandissant une peinture à l’huile.

En 2018, à Florence, il s’est avancé vers Marina en tenant un portrait d’elle-même, puis, alors qu’elle croyait qu’il allait lui offrir en cadeau, il a tout à coup affiché une expression mauvaise et lui a asséné sur la tête, crevant la toile du tableau, en criant : « Boum ! »

Interrogé sur ses raisons, Pisvejc expliqua : « Je devais le faire pour mon art. »

Marina Abramović a aussi défrayé la chronique avec un passage de son livre Traverser les murs : Mémoires où elle raconte son voyage en Australie, avec son compagnon Ulay :

« Ce n’était pas seulement la chaleur qui était choquante. Rien ne vous prépare à la saleté omniprésente, à l’odeur atroce, ni aux grappes de mouches qui pullulent constamment dans l’arrière-pays, et rien ne prépare les Occidentaux – même les Occidentaux habitués à des expériences extrêmes – à rencontrer les premiers habitants d’Australie.

Mais en même temps, quand vous les rencontrez pour la première fois, vous devez vraiment y mettre du vôtre. D’abord, avec un regard d’Occidental, ils paraissent horribles. Leurs visages ne ressemblent à rien de connu sur terre ; ils ont un gros torse (simplement l’une des conséquences de leur rencontre avec la civilisation occidentale, c’est un régime riche en sucres qui gonfle leur corps) et des jambes comme des baguettes. »

Nous savons par ses apparitions dans les médias, mais aussi parce que son nom est cité dans les fameux e-mails de John Podesta, le chargé de campagne électorale d’Hillary Clinton, que Marina Abramović est amie avec tout ce qu’Hollywood et Washington comptent de démocrates, libéraux et autres personnes prétendument « anti-racistes »…

Je serais curieux de savoir ce que Marina Abramović aurait écrit si elle avait voyagé en Afrique, plutôt qu’en Australie ?

Pour finir, j’ai relevé une autre contradiction chez ce personnage haut en couleur, même si c’est surtout la couleur du sang.

Marina Abramović a décrit ainsi son art :

« Je suis intéressée par l’art qui dérange et qui pousse la représentation du danger. Et puis, l’observation du public doit être dans l’ici et maintenant. Garder l’attention sur le danger ; c’est se mettre au centre de l’instant présent. »

Ne serait-ce donc pas sa meilleure performance, qui la mettrait plus en danger que n’importe quelle autre auparavant ?

Que tout son public, et pour finir, des foules partout dans le monde, se liguent contre elle aux cris de « Sataniste ! Pédophile ! À mort la sorcière… au bûcher ! »

Le danger ultime, le couronnement de toute sa carrière.

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