(Cliquez sur l’image pour voir la vidéo)
Après avoir passé des heures à analyser ces 12 prises de vue de l’explosion avec un logiciel permettant de disséquer les films image par image, soit tous les 24e de seconde, je suis arrivé à la conclusion que la théorie du passage d’avions juste avant l’explosion ne tient plus.
Il apparaît donc que la vidéo que j’avais postée en début d’article était un montage audio plaqué sur une vidéo authentique.
Par contre, ceux qui ont fait ce montage n’ont pas compris que le moins qu’on puisse offrir aux victimes de ce drame et à ce peuple qui a tant souffert, c’est la vérité.
Par conséquent, je déplace cette fake video dans la section FAITS DÉMENTIS, pour montrer comment l’information peut être manipulée et inciter à la vigilance.
Depuis le 4 août, 17 h 10 fuseau horaire Copenhague-Paris (18 h 10, heure locale) les informations liées à l’explosion survenue au port de Beyrouth ne cessent de s’accumuler. Je mets à jour cet article à mesure que les nouvelles informations confirment ou invalident les anciennes.
FAITS CERTAINS
— Septembre 2013, le cargo Rhosus, immatriculé en Moldavie, navigue de la Géorgie vers le Mozambique lorsque, victime d’une avarie de propulsion, il est forcé de faire escale à Beyrouth où il est détenu par les autorités portuaires, car inapte à prendre la mer dans des conditions de sécurité acceptables, sachant qu’il transporte une cargaison de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium.
— Le nitrate d’ammonium se décompose à partir de 210 °C, sa température d’ébullition. Cette poudre solide compacte et instable se décompose en libérant de la chaleur et en formant des produits de réactions gazeux, d’où le caractère explosif de cette décomposition. Dans certaines conditions, il se produit un emballement de la réaction et une explosion, ce qui a entraîné dans le passé de nombreuses catastrophes (voir Liste d’accidents industriels impliquant du nitrate d’ammonium).
— L’armateur, un Russe domicilié à Chypre, abandonne le navire, déclarant ne pouvoir assumer le coût des réparations. Il abandonne aussi les marins à leur sort pendant un an, sans paye et à court de vivres, sur ce que des agents portuaires qualifieront de « bombe flottante ». La cargaison est finalement entreposée dans un hangar portuaire pendant 6 ans, jusqu’à ce jour funeste du 4 août 2020.
— Badri Daher, directeur général des douanes libanaises, a déclaré mercredi à la chaîne LBCI que les douanes avaient envoyé six documents à la justice pour prévenir du danger : « Nous avons demandé qu’il soit réexporté, mais cela ne s’est pas produit. Nous laissons aux experts et aux personnes concernées le soin de déterminer pourquoi », a déclaré M. Daher.
— Une autre source proche d’un employé du port a déclaré qu’une équipe, inspectant le nitrate d’ammonium il y a six mois, avait averti que s’il n’était pas déplacé, il « ferait exploser tout Beyrouth ».
— Selon deux documents consultés par l’agence presse Reuters, les douanes avaient demandé à la justice, en 2016 et 2017, d’exiger de « l’agence maritime concernée » qu’elle réexporte ou approuve la vente du nitrate d’ammonium, déposé dans l’entrepôt numéro 12, pour assurer la sécurité du port. L’un des documents citait des demandes similaires en 2014 et 2015.
— 7 août 2020, le président libanais refuse toute enquête internationale sur l’explosion.
— En date du 14 août, le bilan en vies humaines était de 220 morts et 6000 blessés.
FAITS DÉMENTIS
ATTENTION, CETTE VIDÉO EST UN MONTAGE AUDIO SUR DE VRAIES IMAGES
(Cliquez sur l’image pour voir la vidéo)
— Les vidéos montrant un missile s’abattant sur le port de Beyrouth, comme celle sur laquelle a été appliqué un film négatif, sont aussi des montages.
— Un missile air-sol tiré depuis un jet militaire se déplace à une vitesse d’environ Mach 1, soit 347 m/s [mètres par seconde], ou 1224 km/h.
— Une vidéo courante de smartphone prend 24 images par seconde.
— En une image de vidéo, le missile aurait parcouru : 347 mètres / 24 = 15 mètres.
— Aucune image de vidéo montrant un missile en plein vol ne peut afficher cet objet nettement, comme on le voit sur cette image de la vidéo. Il sera sous la forme d’un flou optique dispersé sur 15 mètres.
(Cliquez sur l’image pour voir la vidéso)
— En dépit des apparences, l’explosion qui s’est produite à Beyrouth, le 4 août, à 17 h 10, n’est pas celle d’une charge nucléaire, puisqu’il lui manquait le flash lumineux typique des explosions de bombe A (bombe à fission uranium-plutonium) ou H (bombe à fusion d’hydrogène).
— L’hypothèse qu’il s’agirait d’une mini-nuke, ou micro-bombe nucléaire, pourrait être vérifiée sur place par les Libanais, militaires, sécurité ou civils, puisqu’on peut acheter un compteur Geiger sur Amazon pour des sommes allant de 60 € à 250 €.
FAITS ÉTRANGES
— Le 4 août 2020, à 14 h 06, 3 heures avant l’explosion, la plateforme de détection des radiations affichées sur radmon.org a repéré un pic de radiation de niveau « alerte rouge » en Sicile.
Voici le graphe correspondant à la carte ci-dessus, pour la zone Italie-Sicile, au 4 août 2020.
— La Sicile ne possède aucune infrastructure nucléaire, l’Italie et la Sicile étant sorties du nucléaire civil en 1987.
— À vol d’avion, la Sicile est à 1862 km du Beyrouth, soit une heure et demie pour un jet fighter volant à une vitesse moyenne de Mach 2, la vitesse de pointe des jets conventionnels étant Mach 2,5.
— Le Liban s’enfonce dans une crise économique sans précédent depuis des mois. La vente de ce nitrate d’ammonium aurait été bénéfique pour la ville où l’on a vu récemment des gens se faire agresser pour une bouteille de lait.
— Le FMI faisait pression sur le gouvernement libanais pour qu’il accepte des prêts, tandis que le gouvernement refusait que ce prêt soit fait à n’importe quel prix, notamment une ingérence étrangère excessive. Le Monde titrait, dans un article du 16 juillet : « L’oligarchie politico-financière libanaise refuse d’admettre les pertes du secteur bancaire et s’oppose à sa restructuration. »
— Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian s’est rendu au Liban fin juillet, quelques jours avant le drame, pour exprimer l’agacement de la France face à l’inaction des autorités.
— 6 août, le surlendemain du drame, Macron interrompt ses vacances pour se rendre à Beyrouth, accueilli par le président libanais Michel Aoun.
— Macron a visité le site dévasté, entouré par la population qui l’exhortait en ces termes : « Aidez-nous ! Révolution ! » ou « Le peuple veut la chute du régime ! »
— « Je reviendrai pour le 1er septembre et s’ils ne savent pas les tenir (leurs engagements), je prendrai mes responsabilités avec vous », a promis Macron, ajoutant que le gouvernement libanais devait entreprendre « des réformes indispensables ».
— Macron a annoncé ce jeudi, depuis Beyrouth, l’arrivée jeudi prochain, au Liban, du vaisseau porte-hélicoptères amphibie Tonnerre qui apportera médicaments, personnel soignant et matériel. Long de 200 mètres, Le Tonnerre contient 69 lits d’hôpital avec extension possible, deux blocs opératoires et il peut convoyer jusqu’à 900 soldats. Une aide qui s’ajoute aux trois avions déjà arrivés à Beyrouth avec des équipes de médecins et un corps de sécurité civile. Macron a aussi promis « qu’un nouvel avion ravitailleur MRTT atterrirait sur le sol libanais avec des équipes de soutien de secours et des enquêteurs pour faire avancer les investigations, les recherches. »
— Reçu l’après-midi au palais présidentiel de Baabda, où il a rencontré le Président libanais Michel Aoun, le Premier ministre Hassan Diab et le chef du Parlement Nabih Berri, Macron a ensuite entamé un marathon de rencontres à la résidence des Pins avec les représentants des principaux partis politiques, parmi lesquels le Hezbollah.
— 6 août 2020, le Fonds Monétaire International (FMI) a appelé jeudi le Liban à « sortir de l’impasse » sur les réformes réclamées par la communauté internationale et qui peinent à se concrétiser dans un pays en plein naufrage économique. « Le FMI explore toutes les voies possibles pour soutenir le peuple libanais. Il est essentiel de sortir de l’impasse dans les discussions sur les réformes essentielles, et mettre en place un programme significatif pour redresser l’économie », a estimé dans un communiqué la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. Le Liban en crise a initié des négociations à la mi-mai avec le FMI pour obtenir une aide financière, mais près de trois mois plus tard, le processus est au point mort. Le pays connaît depuis plusieurs mois une dépréciation inédite de sa monnaie, une flambée des prix, des licenciements à grande échelle et des restrictions bancaires draconiennes sur les retraits et les virements à l’étranger.
— 7 août 2020, Une pétition réclamant de placer le Liban sous mandat français recueille plus de 59 000 signatures.
— « Beyrouth espère obtenir une aide d’environ 10 milliards de dollars du FMI » (The World News – article supprimé)
Gercy, 02140, France
— Le 4 août est l’anniversaire de Barack Hussein Obama.
TRAFIC HUMAIN
– Le Liban, et plus particulièrement Beyrouth, est une plaque tournante du trafic sexuel et de la prostitution forcée. D’après cet article, ce trafic sexuel est en constante expansion. En plus des Libanaises, les filles sont importées depuis la Syrie, le Maroc, l’Afrique de l’Est ou l’Europe de l’Est.
— La page Wikipédia Trafic humain au Liban nous dit : « Le Liban est une destination pour les femmes asiatiques et africaines vendues dans un but de servitude domestique, et pour les femmes d’Europe de l’Est et syrienne, dans un but d’exploitation sexuelle commerciale. Les enfants libanais sont victimes d’une exploitation sexuelle commerciale et du travail forcé dans les secteurs de métallurgie, construction et agriculture. Des femmes originaires du Sri Lanka, des Philippines et de l’Éthiopie émigrent au Liban légalement, mais se retrouvent souvent dans des conditions de travail forcé du fait qu’on retient leur passeport, qu’on retient leur salaire, ou qu’elles sont confinées, menacées et subissent des agressions physiques et sexuelles. Cet article Le Liban reconnaît le trafic humain confirme la page Wikipédia affirmant que les autorités sont complices des rétentions de passeport, fausses accusations de vol, pour maintenir les esclaves prisonniers.
— Le port de Beyrouth a été choisi comme centre de transit portuaire par la seconde et la troisième compagnie maritime de transport par container, la Compagnie Maritime Méditerranéenne (MSC), basée en Suisse, et la Compagnie Maritime d’Affrètement – Compagnie Générale Maritime (CMA-CGM), qui est française.
— Mathilde Lemoine est économiste pour la CMA-CGM, mais elle est aussi l’économiste en chef d’Edmond de Rothschild.
— Il y a deux groupes Ocean Alliance qu’il ne faut pas confondre. Le premier est l’association écologiste et de conservation marine Ocean Alliance. La seconde est un partenariat entre diverses compagnies de transport maritime par containers, comme MSC et CMA-CGM, qu’on voit sur cet assemblage de logos, mais aussi EVERGREEN, la compagnie de transport d’Hillary Clinton.
— L’extension de l’accord Ocean Alliance entre les diverses compagnies de fret par containers a été prolongé jusqu’en 2027 : « Le CMA-CGM Group, groupe leader de transport maritime mondial, est heureux d’annoncer que Rodolphe Saadé, Président et Directeur Général du Groupe CMA-CGM, a signé aujourd’hui une extension de la coopération Ocean Alliance jusqu’en 2027. La cérémonie de signature a eu lieu à Hainan, en Chine, avec les cadres de COSCO SHIPPING, EVERGREEN et OOCL.
En plus d’être le nom de sa compagnie de transport maritime, Evergreen était aussi le nom de code d’Hillary Clinton, utilisé par les services secrets de la Maison-Blanche, sous la présidence de Bill Clinton. Le mot anglais evergreen, « toujours vert », qui est aussi le nom anglais du sapin, fait référence à la jeunesse permanente de cet arbre qui ne perd pas ses feuilles en hiver, contrairement aux arbres caducs. Pour cette raison, il symbolisait l’esprit éternel chez les Celtes qui l’utilisaient pour décorer lors des fêtes de solstice d’hiver (Noël). Notez que le trafic d’enfants fournit aussi la fabrication d’adrénochrome, considérée comme élixir de jouvence chez les élites satanistes.
— La Banque Centrale du Liban est une des nombreuses banques appartenant aux Rothschild. Information confirmée dans le Q Drop 137.

– Celle de Beyrouth est juste à côté du site de l’explosion.
— Macron a travaillé comme banquier chez Rothschild & Cie de 2008 à 2012.
— Le Musée Sursock d’art moderne est situé juste à proximité de l’explosion du port de Beyrouth et il a été fortement endommagé par celle-ci.
— Le Musée Sursock appartient à la richissime famille Sursock. Ceux qu’on appelle les « Rothschild de l’Orient » sont une aristocratie libanaise qui possédait autrefois 364 Km² dans la vallée du Jezreel en Palestine, qu’elle avait achetée à l’Empire ottoman. En 1929, les Sursock vendirent la vallée au Baron Rothschild.
— Fait peut-être sans rapport, le 6 août 2020, deux jours après l’explosion de Beyrouth, Trump a fait cette annonce : « Donc, j’ai beaucoup d’ennemis partout, ça pourrait être la dernière fois que vous me voyez durant un moment… beaucoup d’ennemis très très riches, mais ils ne sont pas contents de ce que je fais. Mais je pense que nous avons une chance de le faire et aucun autre président ne va faire ce que je fais. »
— Voici la capture d’une vidéo promotionnelle pour le musée Sursock qui affiche : « L’éducation est au cœur de notre mission, et une partie centrale de notre programme et de nos activités. Merci de nous soutenir et pensez à faire une donation lors de votre prochaine visite ou rejoignez les Amis de … » (Source : Annie Que Portah, compte fermé)
(Image, pas une vidéo, ne pas cliquer)
La spirale sur cette image publicitaire se réclamant de l’éducation des enfants pourrait (mais ce n’est pas obligé) être une allusion à un symbole pédophile (voir ce Document du FBI). Ci-dessous, la capture du symbole avec grossissement dont je vous mets la traduction : « NON CONFIDENTIEL – LB logo aussi connu comme « Little Boy Lover » [Amoureux de Petits Garçons].
— Docteur Tarek Mitri est le président du Musée Sursock et il a été à la tête d’une mission de soutien des Nations-Unies en Libye après la guerre civile.
— En 2008, le musée a fait l’objet d’un projet de rénovation et d’expansion qui a duré 5 ans. Le musée a été agrandi avec quatre sous-sols en dessous du jardin, pour un coût de 12 millions de dollars, ce qui a fait passer sa superficie de 1500 m² à 8500 m².
— Le 8 août 2020, les enquêteurs découvrent, sous les entrepôts qui ont explosé, un réseau de salles souterraines.
(Cliquez sur l’image pour voir la vidéo)
PISTES SUPPLÉMENTAIRES
Publié par CNN, voici le témoignage d’un ex-agent de la CIA.
Par Tara John, Melissa Macaya, Mike Hayes, Veronica Rocha, Meg Wagner, Joshua Berlinger, Adam Renton, Zamira Rahim et Ed Upright, CNN 6 août 2020
Robert Baer, un ancien agent de la CIA qui a une longue expérience du Moyen-Orient a dit que les vidéos des explosions montraient que même si le nitrate d’ammonium se trouvait dans l’entrepôt, il ne croyait pas qu’il était responsable de l’explosion gigantesque qui a suivi.
Les premiers rapports ont rendu responsable de l’explosion un considérable incendie dans l’entrepôt de pétards situé près du port, d’après l’agence de presse libanaise NNA [National News Agency].
Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a dit par la suite que les 2 750 tonnes de nitrate, une substance hautement explosive utilisée dans les engrais et les bombes, ont été stockées pendant six ans dans un entrepôt portuaire sans mesure de sécurité, « mettant en danger la sécurité des citoyens », selon un témoignage.
Baer a dit qu’il pensait qu’il y avait des munitions militaires et du propergol. Il a estimé que ce pouvait être une cache d’armes, mais qu’il ne voyait pas trop qui en était le propriétaire.
« C’est clairement un explosif militaire », a-t-il dit. « Ce n’était pas du fertilisant comme du nitrate d’ammonium. Ça, j’en suis sûr. Vous regardez cette boule de feu orange et c’est clairement, comme j’ai dit, un explosif militaire. »
Baer a noté que le poudre blanche qu’on voit dans la vidéo de l’évènement avant la principale explosion est probablement un indicateur que le nitrate d’ammonium était présent et en train de brûler. Il a aussi noté que beaucoup de munitions explosaient avant l’explosion plus importante.
Aucune preuve d’une attaque : Baer a dit qu’alors qu’il doutait que l’explosion ait l’air d’être seulement celle du nitrate d’ammonium, ça ne prouvait toujours pas qu’il s’agissait d’une attaque. Le gouvernement a blâmé la mauvaise gestion et promis qu’il tirerait l’affaire au clair.
« Ça ressemble presque à un accident », a-t-il dit. « C’était de l’incompétence et peut-être de la corruption, mais reste à savoir si c’étaient des explosifs militaires, à qui ils étaient destinés ou pourquoi ils étaient stockés là ? »
Baer ne croit pas qu’on saura un jour la vérité.
« J’ai travaillé au Liban durant des années, et personne ne voudra admettre qu’il conservait des explosifs militaires dans le port. C’est stupide de faire ça. »
L’enquête a démarré : il apparaît que le récit du Premier ministre Diab a été appuyé par le chef de la sécurité générale Abbas Ibrahim, lequel a dit qu’une « substance hautement explosive » a été confisquée des années auparavant et stockée dans l’entrepôt, à seulement quelques minutes de marche des quartiers commerciaux et de vie nocturne de Beyrouth.
Le Premier ministre a entamé une enquête sur l’explosion, disant qu’il « ne trouverait pas le repos tant qu’on n’aurait pas trouvé les responsables de ce qui s’est passé, afin de leur faire rendre des comptes et leur infliger le châtiment ultime. »
Jusqu’à présent, aucune preuve évidente ne désigne la source de l’explosion.
La chaîne d’informations saoudienne Al-Arabiya English a publié cet article :
Une source affirme : le Hezbollah se servait du nitrate d’ammonium pour fabriquer des armes
Mona Alami, de Al-Arabiya English, mercredi 12 août 2020
Le Hezbollah a ponctionné lentement le nitrate d’ammonium qui était stocké dans le port et a provoqué l’explosion mortelle de Beyrouth pour fabriquer des missiles et des roquettes, d’après une source de la sécurité et une source proche de l’organisation.
Un entrepôt contenant 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium a explosé à Beyrouth, mardi, tuant au moins 171 personnes, blessant des milliers et détruisant une grande partie de la ville.
À la suite désastre, des observateurs ont demandé pourquoi d’aussi vastes quantités d’une substance aussi explosive étaient conservées dans le port de Beyrouth, aussi près du centre de la ville aussi densément peuplé.
D’après une source ayant occupé un haut poste à la sécurité, lequel a parlé à Al-Arabiya English à condition que son anonymat soit préservé, le nitrate d’ammonium est resté dans le port pendant des années parce que « un tiers en prélevait régulièrement à des fins militaires. »
Cette affirmation a été confirmée plus tard par une source proche des chefs du Hezbollah qui ont spécifié qu’il était utilisé pour fabriquer des têtes de missiles et de roquettes, lesquels étaient envoyés par l’Iran au Liban et assemblés localement dans la région d’Hermel par le Hezbollah. Déjà, en 2O17, le magazine en ligne du Renseignement français avait déjà rapporté que le Hezbollah construisait deux sites souterrains au Liban pour y fabriquer des missiles.
« Les services de sécurité libanais ont aussi reçu des avertissements par les Américains, par le biais de l’ambassadeur US David Satterfield, sur l’existence d’usines de montages de missiles, et dans Sud du Liban et la Bekaa« , a ajouté la source haut placée à la sécurité, expliquant que les livraisons d’armes étaient transférées sur une base régulière au Liban, par le port et via les autres frontières du territoire.
Israël a systématiquement ciblé les livraisons de Téhéran au Hezbollah, transférées au Liban via la Syrie, effectuant des frappes sur les partis libanais à travers la frontière.
D’après la source appartenant à la sécurité, diverses organisations contrôlaient le port : les Douanes, la Sécurité générale, les Services de Renseignement de l’armée et plus récemment la Sécurité de l’État. La Trésorerie US a néanmoins accusé le Hezbollah de contrôler la plupart des installations portuaires de Beyrouth.
« Certaines sections du port et de l’aéroport sont utilisées pour les livraisons militaires clandestines au Hezbollah », a révélé une source proche des combattants du Hezbollah à Al-Arabia English, à condition que son anonymat soit préservé. La source, ex-membre de la sécurité, a indiqué que le terminal 5 était un point de transit pour le parti dans le port de Beyrouth. Le port est aussi le théâtre d’un business lucratif pour toute l’élite libanaise corrompue.
La chaîne d’informations saoudienne Al-Arabiya English a aussi publié cet autre article qui montre la réaction d’un pays inattendu, dans cette affaire.
« La Lituanie reconnaît le Hezbollah en tant qu’organisation terroriste après l’explosion de Beyrouth » (Al Arabia News – article supprimé)
Tommy Hilton, Al-Arabiya English, mardi 13 août 2020
La Lituanie a reconnu le Hezbollah comme étant une organisation terroriste et interdit à ses membres d’entrer dans le pays, a dit le ministre des affaires étrangères lituanien, mardi.
Cette mesure à l’encontre de l’organisation libanaise soutenue par l’Iran est prise neuf jours après qu’une explosion mortelle a détruit la plus grande partie de la capitale Beyrouth, tuant au moins 171 personnes.
« En nous basant sur des informations obtenues par nos agences et partenaires, nous pouvons conclure que le Hezbollah utilise des moyens terroristes qui présentent une menace pour la sécurité d’un grand nombre de pays, ce qui inclut la Lituanie », a annoncé le ministre des Affaires étrangères.
La Lituanie fait partie de l’Europe et elle est rattachée à l’OTAN sur le plan militaire.
QUESTIONS
— L’analyse de l’explosion par l’ex-agent de la CIA recoupe ce qu’on voit dans la vidéo montrant l’explosion sous douze angles de vue : 1. incendie de l’entrepôt de munitions ; 2. explosions répétées de munitions de type militaire ; 3. intensification de l’incendie ; 4. explosion d’une substance incendiaire et/ou explosive qui n’est pas le nitrate d’ammonium ; 5. explosion du nitrate d’ammonium avec son dégagement de gaz blanc (la sphère, puis le champignon). Vous pouvez confirmer ce dernier point en visionnant des vidéos d’explosion de nitrate d’ammonium, il y en a un certain nombre sur Internet.
— La taille des explosions d’un blanc lumineux sur la vidéo, et le bruit qu’elles font sous certains angles de prise de vue, excluent qu’il s’agisse de « pétards » ou « feux d’artifice ».
— La boule de feu orange et noire semble confirmer ce que dit cet ex-agent de la CIA sur la présence d’explosifs militaires et/ou propergol (carburant de missiles).
— Quant au propriétaire éventuel de ce stock de munitions et de substance explosive, libre à chacun de croire qui il veut : les médias, les responsables libanais qui accusent le Hezbollah, ou le Hezbollah qui nie ces accusations.
— Ce qui est sûr, c’est que l’administration libanaise a ignoré les requêtes en justice répétées des autorités portuaires pour faire déplacer ces 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium susceptibles de faire exploser tout Beyrouth.
— Étrangement, le gouvernement libanais a refusé une enquête internationale… soi-disant pour éviter trop d’ingérence extérieure.
— Dans ce cas, pourquoi s’est-il soumis à l’ingérence française si intrusive qu’elle frisait la grossièreté, lorsque Macron, qui a fait mutiler les manifestants français par ses CRS à coups de flash-balls, est venu jouer les libérateurs révolutionnaires ?
— Cette ingérence française en incluait une autre, le prêt du FMI que le gouvernement libanais avait repoussé avec cette même volonté d’indépendance. Et qu’il a finalement accepté suite à la visite de Macron.
— Sur une vidéo, on voyait les gardes du corps de Macron bousculer le président Michel Aoun, tandis que le président français s’adressait à son peuple sur un ton où se mêlaient le sarcasme et la suffisance moralisatrice, sermonnant le gouvernement libanais comme des gosses désobéissants qu’on rappelle à l’ordre. Pire que l’ingérence, l’injure.
— Après avoir toléré une telle ingérence pour des raisons mystérieuses, pourquoi le gouvernement libanais a-t-il refusé une enquête internationale qui fournirait plus de moyens pour découvrir la vérité ?
— Quelle est la vraie raison de ce refus ?
RÉVOLUTION FRANÇAISE EXPORTÉE AU LIBAN
— Le mouvement de contestation Gilets Jaunes a été réprimé en France avec une cruauté et une sournoiserie sans pareil. Pendant que des policiers déguisés en manifestants commettaient des actes de vandalisme (voir vidéos sur le web), les CRS tiraient sur les vrais manifestants avec des armes « non létales » qui ont cependant tué ou mutilé des manifestants et manifestantes : yeux crevés, mâchoires fracassées, visages défigurés, doigts ou mains arrachés.
— Aussi, beaucoup de Français furent-ils choqués, pour ne pas dire indignés, de voir leur président inciter le peuple libanais à se révolter contre son gouvernement, alors qu’il avait si violemment réprimé la contestation dans son propre pays.
— Avec cette vidéo, cela devient beaucoup plus clair. Comme on dit, il n’y a pas de petit profit.
(Cliquez sur l’image pour voir la vidéo)
— Pour ceux qui pensent que ce serait une bonne idée que le Liban se place sous protectorat français, et sachant qu’une bonne photo vaut mieux qu’un long discours, voici une image qui montre le président Macron et le premier ministre Édouard Philippe en train de rigoler devant Notre-Dame qui brûle.
MANIFESTATIONS LIBANAISES 2019-2020
Les manifestations libanaises de 2019-2020, aussi connues localement sous le nom de Révolution d’octobre, sont une série de manifestations du peuple qui ont pris place au Liban, entamées initialement à cause de taxes sur l’essence, le tabac, les appels téléphoniques d’applications comme WhatsApp, mais elles se sont vite transformées en une condamnation de la politique sectaire, de l’économie stagnante et du chômage (46 % en 2018), de la corruption qui prévaut dans le secteur public et des lois qui favorisaient la classe dirigeante (comme le secret bancaire) et l’échec du gouvernement à fournir des services basiques comme l’électricité, l’eau et les sanitaires. Démarrées le 17 octobre 2019, les manifestations se poursuivent jusqu’à aujourd’hui.
Suite à ces manifestations, le Liban est entré dans une crise politique, avec le Premier ministre Saad Hariri remettant sa démission et appuyant les demandes des manifestants pour des spécialistes indépendants. Le 19 décembre 2019, l’ancien ministre de l’Éducation Hassan Diab fut désigné comme le Premier ministre remplaçant et chargé de former un nouveau cabinet. Les manifestations et actes de désobéissance civile ont continué après cela, les manifestants dénonçant et condamnant la désignation de Diab en tant que Premier ministre. Le 21 janvier, Hassan Diab fut nommé comme Premier ministre à la tête d’un cabinet de 20 membres, après trois mois de manifestations de grande ampleur. Diab fut posté Premier ministre avec le support du Hezbollah (ses alliés) et du Movement Patriotique Libre, dirigé par Gebran Bassil.
Une semaine avant l’explosion, le 26 juillet 2020, une manifestation eut lieu contre les négociations avec le FMI au sujet de la construction du barrage de Bisri, devant les bureaux de la banque mondiale.
Le 10 août 2020, Diab a annoncé qu’il démissionnait, ainsi que tout son cabinet, à cause de la colère suscitée par les explosions de Beyrouth le 4 août.
Une réponse sur « Beyrouth : le vrai, le faux et l'étrange »
Article très intéressant! Merci.
J’aimeJ’aime